ALGER – Les représentants des parlements des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI) ont insisté sur l’impératif d’unifier les rangs et les positions face à l’occupation sioniste et à ses pratiques arbitraires contre le peuple palestinien, pour l’établissement de l’Etat palestinien souverain avec Al-Qods pour capitale, appelant à la coopération en vue de faire face à l’islamophobie et au terrorisme et de relancer le développement dans tous les domaines.
S’exprimant au 2e jour des travaux de la 17e Conférence de l’Union des parlements des pays membres de l’UPCI, au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal « CIC » à Alger, les parlementaires des pays musulmans ont dénoncé les crimes commis contre le peuple palestinien et les lieux saints, à l’instar de la prise d’assaut de la mosquée d’Al Aqsa et la mosquée Ibrahimi et autres.
Le représentant de la République de Guinée a souligné le droit inconditionnel du peuple palestinien à l’autodétermination, au moment où les positions des pays musulmans sont marquées par des « disparités » devant les souffrances qu’endure le peuple palestinien.
Le président du Conseil de la Choura iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a exprimé le soutien de son pays à l’initiative du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour le rassemblement des factions palestiniennes, soulignant les efforts de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne, étant une cause centrale.
De son côté, le Chef du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a appelé les pays de l’Union a prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection au peuple palestinien et boycotter immédiatement l’occupation sioniste fasciste, en plus de cesser la normalisation des relations avec elle et d’élaborer des lois qui incrimine l’entretien de relations avec l’entité sioniste jusqu’à l’établissement d’un Etat palestinien avec Al-Qods comme capitale.
Il a également appelé à l’impératif de soutenir les Palestiniens afin d’obtenir la qualité de membre à part entière à l’ONU et traîner l’occupation sioniste devant le Tribunal pénal international, saluant le Président Tebboune pour l’initiative de rassemblement des factions palestiniennes.
Dans ce contexte, le président de la Chambre des représentants de Malaisie, Dato’ Johari Abdul, a affirmé que les actes d’atteinte au Saint Coran « vise les musulmans et leurs valeurs, et la question va au-delà de la liberté d’expression ».
La question de la lutte contre le terrorisme a également été évoquée. Ainsi, le président de l’Assemblée nationale de la République du Cameroun, Marcel Niat Nijifenji a indiqué que « le monde musulman fait face à de grands défis et dangers, et notre nation est menacée par les ennemis de l’Islam qui se réclament musulmans mais qui commettent des actes contre lui, en témoignent les évènements survenus au Sahel et dans Le bassin du lac Tchad ».
Il a souligné la nécessité pour la nation musulmane d’organiser ses rangs et de s’unir pour condamner fortement les attaques terroristes, appelant à la solidarité et à la cohésion pour faire face au terrorisme sous toutes ses formes.
A cet égard, le président du parlement du Burkina Faso, Ousmane Bogouma, a déclaré : « Nous sommes victimes d’actes terroristes perpétrés par des hors-la-loi. Il ne s’agit pas seulement du Mali, du Niger et du Burkina Faso, mais du monde entier », appelant les responsables des pays de l’Union à « condamner les comportements criminels et à s’engager à œuvrer au tarissement des sources de financement des groupes terroristes ».
Des appels à la coopération pour réaliser le développement dans tous les domaines
Concernant les défis de développement auxquels est confronté le monde musulman, le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, a précisé que « le monde musulman est confronté à des défis difficiles et variés, et une prise de conscience et une réponse réelles et efficaces sont nécessaires pour parvenir à la paix des sociétés et résoudre les problèmes socioéconomiques, ainsi que sécuritaires, politiques, culturels et autres, notamment avec les répercussions de la crise du Covid-19 et la crise énergétique.
De son côté, la Présidente de la Chambre des représentants d’Indonésie, Puan Maharani, a appelé à offrir aux jeunes les opportunités d’éducation et de formation à travers la technologie de pointe et l’investissement pour l’avenir, ainsi que l’encouragement de la femme à participer aux différents secteurs, afin d’être pionnière dans les sociétés musulmanes.
A noter que les interventions se poursuivront dans la soirée, et les travaux s’achèveront par l’adoption du Communiqué finale de la 17e session de la Conférence de l’UPCI, ainsi que de « la Déclaration d’Alger ».