ALGER- Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi a affirmé, lundi à Alger, que la Constitution de 2020 était « un saut qualitatif » en matière de consécration des droits et libertés et de réorganisation du fonctionnement des pouvoirs et instances veillant à leur protection.
Dans son allocution lors d’une cérémonie organisée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) lue en son nom par le directeur des affaires civiles au ministère de la Justice, Ahmed Ali Mohamed Salah, le ministre a précisé que « l’attachement de l’Algérie aux conventions internationales en la matière émane de sa conviction que les principes des droits de l’homme étaient des valeurs suprêmes pour l’Humanité tout entière ».
Ces droits ont été renforcés progressivement jusqu’à la Constitution de 2020 qui « constitue un saut qualitatif en matière de consécration des droits et des libertés », a-t-il poursuivi, ajoutant que la nouvelle Constitution avait « organisé le fonctionnement des pouvoirs et instances qui veillent à la protection des droits, en tête desquels la Cour constitutionnelle et le pouvoir judiciaire, outre l’ancrage du principe de démocratie participative à travers la création de l’Observatoire national de la société civile, ainsi que le renforcement du rôle du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) ».
Il a aussi mis en avant « la volonté politique visant à promouvoir ces droits, en témoignent les multiples réformes politiques et institutionnelles opérées par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».
M.Tabi a souligné, dans ce sillage, l’attachement de l’Algérie à l’adaptation des dispositions de la Constitution à adapter les dispositions juridiques à la Constitution aux fins de garantir les droits et les libertés, notamment en ce qui concerne la justiciabilité, la protection juridique, le droit à un procès équitable, la liberté d’opinion et d’expression, le rassemblement et les manifestations pacifiques, outre la création des associations.
Par ailleurs, le ministre de la Justice a souligné que « l’importance des droits de l’homme a poussé les pays à œuvrer à les promouvoir, mettant en garde dans ce cadre contre leur utilisation comme moyen par des parties en vue de faire pression sur les pays indépendants pour influencer leurs orientations politiques et leurs choix économiques ».
De son côté, le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Abdelmadjid Zaalani, a affirmé que l’Algérie avait franchi de « grands » pas dans le domaine de la promotion et de la protection des droits et libertés, rappelant les engagements du Président Tebboune à préserver la dignité du citoyen algérien, ainsi que les réformes constitutionnelles qui prévoient la consécration des droits politiques et socioéconomiques.
Pour sa part, l’Envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Leila Zerrouki, a évoqué les fondamentaux des droits de l’homme prévus dans la Déclaration universelle et dans la plupart des Constitutions des Etats, dont le droit à la vie, à la santé et à l’éducation, rappelant à ce propos l’adoption par l’Algérie de la gratuité de l’éducation depuis son indépendance, qui a permis la formation des cadres et compétences de l’Etat.
De son côté, le représentant du Coordonnateur résident des Nations Unies en Algérie, Ahmed Mohamed Othmane, a mis l’accent sur les menaces à la paix et à la sécurité dans le monde, et les changements climatiques et les risques croissants de conflits qui affectent dans leur ensemble les droits de l’homme, appelant les pays à la nécessité de respecter les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de fournir le cadre juridique pour leur mise en œuvre.
Au terme des discussions ayant porté sur l’expérience algérienne dans le domaine des droits de l’homme et la stratégie adoptée pour leur développement, le Prix du CNDH a été décerné cette année, ex aequo, au corps médical pour ses efforts pendant la pandémie de Covid-19 et ses sacrifices pour protéger le droit des patients à la vie, et aux condamnés à mort lors de la Révolution de libération nationale qui se sont sacrifiés pour que les Algériens vivent en liberté.