ALGER – L’Etat a accordé, au cours des trois dernières années, un intérêt particulier à la communauté nationale établie à l’étranger, en prenant des mesures importantes visant à renforcer ses liens avec la patrie et à l’associer, en tant que force d’influence et de proposition, au processus de développement engagé par l’Algérie, en concrétisation des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Ces engagements visent à protéger la communauté nationale à l’étranger et la diaspora, et à promouvoir leur participation au renouveau national.
Pour ce faire, plusieurs initiatives ont été lancées en direction de la communauté nationale à l’étranger, pour établir des ponts de communication avec ses membres, et leur assurer les conditions leur permettant de s’adapter aux mutations politiques et économiques que connait l’Algérie, et de contribuer à l’élaboration des différentes politiques nationales.
Dans le cadre de cette vision, le Président Tebboune a souligné, à maintes occasions, l’intérêt particulier qu’il accordait à la prise en charge des préoccupations de la communauté algérienne à l’étranger et à la protection de ses intérêts, tout en saluant les positions nationales « honorables » de ses membres durant les épreuves difficiles.
Le président de la République tient, dans ce sillage, à rencontrer les membres de la communauté pour écouter leurs préoccupations et connaitre leurs aspirations et attentes, une tradition instaurée dans ses visites officielles dans différents pays.
Les représentants de la communauté ont exprimé, lors de ces rencontres directes avec le président de la République, leur disposition à adhérer aux initiatives lancées, saluant cette démarche parmi d’autres qui les placent sur un pied d’égalité avec leurs compatriotes en Algérie.
De son côté, M. Tebboune s’est félicité de « la volonté forte » des membres de la communauté à contribuer et à apporter un plus aux efforts collectifs consentis par l’Algérie dans le processus de développement global, d’où « la nécessité de mettre en place les mécanismes adéquats nécessaires à cette opération », soulignant qu' »il refuse d’anéantir les espoirs des jeunes désirant construire l’avenir de leur pays ».
Dans le prolongement de cet intérêt particulier accordé aux Algériens établis à l’étranger, et soucieux de maintenir un contact permanent avec eux, le président de la République a procédé à la création du poste d’envoyé spécial chargé de la communauté nationale à l’étranger, dans une démarche qui « cadre avec des axes importants reflétant les intérêts et priorités de l’Etat ».
Il a aussi exhorté le corps diplomatique à « concevoir des méthodes et des approches garantissant la concrétisation réelle et pratique de l’intérêt particulier qu’il accorde personnellement à la communauté nationale à l’étranger », soulignant qu’il s’agit « non seulement de s’intéresser aux préoccupations de notre communauté et de répondre à ses besoins mais de renforcer, également, ses liens avec le pays et d’associer ses membres au processus du développement global et aux efforts visant à renforcer la place et le rôle de l’Algérie sur la scène internationale ».
Dans ce sillage, le Président Tebboune a appelé les représentations diplomatiques à l’étranger à communiquer en permanence avec les membres de la communauté, en mettant à leur disposition des numéros verts et des canaux de communication directs ou électroniques, pour une prise en charge optimale de leurs préoccupations et la protection de leurs intérêts.
— Les Algériens établis à l’étranger, une partie intégrante de la Nation —
L’Algérie a adopté, depuis trois années, une approche renouvelée qui s’inscrit dans une vision globale et à long terme et vise à conforter la place et le rôle des citoyens établis à l’étranger, étant une partie intégrante de la Nation.
La première mesure a été de rajouter la dimension de la communauté nationale à l’appellation officielle du département ministériel des Affaires étrangères.
Parmi les principales mesures prises récemment dans le cadre de cette approche, figure l’élargissement du système national de retraite aux ressortissants algériens résidant à l’étranger, salariés et non-salariés (chefs d’entreprises), et ce en vertu d’un décret présidentiel relatif à leur affiliation volontaire à ce système.
Le président de la République s’est engagé, lors de ses visites officielles à l’étranger, à satisfaire cette demande exprimée à maintes reprises par les membres de la communauté nationale à l’étranger.
Le Gouvernement a prévu dans son plan d’action une série de mesures visant à répondre aux préoccupations de la communauté nationale à l’étranger, dans les volets politique et associatif, en élaborant des mécanismes permettant d’associer ses membres notamment l’élite, au renforcement de l’unité nationale, de l’Etat de droit et de la démocratie, à la lutte contre les formes d’extrémisme dont ils seraient victimes, à la promotion et à l’organisation du mouvement associatif en fonction des pays, sur la base d’un programme commun ».
Sur les plans économique et scientifique, le Gouvernement œuvre à faire participer cette catégorie au processus de développement économique national, en l’incitant à investir dans des projets économiques et à adhérer à la stratégie de promotion des exportations hors hydrocarbures, et en drainant son épargne à travers l’ouverture de banques et de succursales à l’étranger, tout en encourageant les compétences, les chercheurs, les enseignants et les experts de haut niveau à contribuer par leur savoir-faire à la formation.
Le Gouvernement poursuit l’opération de modernisation et de simplification de la gestion consulaire, à l’instar de la facilitation des mesures d’inscription et de remise des documents de voyage ou du visa, et autres documents administratifs qui intéressent les membres de la communauté.
Il convient de rappeler à ce titre que vers la fin de l’année écoulée, une Conférence des chefs des missions diplomatiques et consulaires algériennes a été organisée.
La Conférence a été sanctionnée par plus d’une centaine de recommandations qui ont été soumises au président de la République qui a le pouvoir constitutionnel d’arrêter et de conduire la politique extérieure de la nation.