ALGER – Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, lundi à Alger, que la Constitution de 2020 avait érigé la Cour constitutionnelle qui célèbre aujourd’hui le 1er anniversaire de sa création, en « un rempart pour la démocratie et la stabilité du régime républicain au sein d’une Algérie attachée à la protection de la dignité de l’homme et la consécration du respect de ses droits ».
Dans une allocution à l’ouverture des travaux d’un colloque international, organisé au Palais des Nations, lue en son nom par le conseiller du Président de la République chargé des affaires juridiques et judiciaires, Boualem Boualem, le Président Tebboune a précisé que la révision en profondeur de la Constitution de 2020 avait érigé la Cour constitutionnelle en « un rempart pour la démocratie et la stabilité du régime républicain au sein d’une Algérie attachée à la protection de la dignité de l’homme et la consécration du respect de ses droits ».
« Notre pays a réussi, grâce aux acquis réalisés sur cette voie, de revenir sur la scène internationale, œuvrant constamment au respect des chartes internationales et la défense des droits suprêmes collectifs et individuels prévus par les différentes clauses de la Charte onusienne, se référant en cela à sa conscience collective et à son riche capital historique puisé de sa Glorieuse Révolution », a soutenu le Président Tebboune.
La cérémonie d’ouverture du colloque s’est déroulée en présence du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Ibrahim Boughali, du président de la Cour constitutionnelle, M. Omar Belhadj, du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahamane, et du Conseiller du président de la République chargé des affaires juridiques et judicaires, M. Boualem Boualem, en sus de membres du Gouvernement et de la Cour constitutionnelle, et de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie.
Rappelant, à cette occasion, la cérémonie de son investiture, le Président Tebboune dira: « il y a trois ans, le 19 décembre 2019, j’ai été décoré au sein de cet édifice même de la plus haute distinction, lors de mon investiture officielle en tant que Président élu de la République algérienne démocratique et populaire, une responsabilité que j’assume en toute loyauté pour honorer la confiance de notre digne peuple ».
« Je suis pleinement conscient de ses aspirations (peuple) à une justice véritable, à la prospérité et au développement dans une Algérie nouvelle redoutée et respectée, qui occupe la place qu’elle mérite au double plan régional et international, une place qui sied à ses capacités humaines et matérielles et qui cadre avec les grands sacrifices de ses enfants durant la Glorieuse Guerre de libération et à travers les différentes étapes de son histoire », a ajouté le Chef de l’Etat.
Le président de la République a évoqué, en outre, la création de la Cour constitutionnelle en vertu de la révision constitutionnelle à laquelle il s’était engagé et qui a été béni par le peuple algérien le 1er novembre 2020. Un texte qui traduit, a-t-il dit, « nos engagements suprêmes et la base sur laquelle s’opère le changement escompté ».
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Réitérant sa volonté à travers la profonde révision de la Constitution de « consacrer l’Etat de droit, d’enrichir le système des droits et des libertés et d’appuyer les mécanismes de leur protection et de leur sauvegarde », le Président Tebboune a mis en exergue l’importance capitale qu’il accorde à « l’immunisation du système judiciaire de manière à conforter la paix et la justice sociale, à travers l’édification d’institutions efficaces qui protègent ces droits et les mettent à l’abri de toute violation ou dérive ».
L’Algérie, « à l’instar du reste des pays en Afrique, en Asie et en Europe, est impactée par les développements effrénés survenant sur la scène internationale et par les différents défis induits par les mutations politiques et économiques d’une part, et par les transformations sociales et de valeurs, d’autre part », a-t-il fait observer.
Le Président Tebboune a indiqué que parmi les effets de ces développements « figurent ceux touchant à l’échelle des valeurs des sociétés et la conscience des peuples de leurs droits politiques, civiques, socio-économiques et culturels ».
« Ces développements n’ont toutefois jamais entamé les idéaux qu’on partage, à savoir justice, équité, égalité et protection des droits de l’homme, ce qui a amené nos Etats à amender leurs textes constitutionnels et législatifs pour répondre aux revendications légitimes et croissantes des peuples », a-t-il souligné.
Et de rappeler que l’Algérie avait initié « plusieurs démarches » et adhéré à d’autres au double plan régional et international dans l’objectif de « protéger les droits de l’homme, sans tenir compte des appartenances religieuses et ethniques et des courants politiques et culturels », respectant en cela les principes de la Constitution.
Le Président Tebboune a cité, dans ce cadre, la dernière réalisation de l’Algérie, à savoir « l’unification des rangs palestiniens de manière à préserver le droit suprême de leur peuple à la liberté, la teneur de la Déclaration d’Alger issue du dernier Sommet arabe, ainsi que les engagements qui y sont mentionnés et dont le but est la concrétisation de la prospérité des peuples arabes ».
Au terme de son allocution, le Président de la République a formulé le souhait de voir ce colloque constituer une véritable opportunité pour échanger les expertises et présenter les meilleures pratiques en matière de sauvegarde de la suprématie de la Constitution et la défense des droits du citoyen, garantis par la Constitution devant les juridictions constitutionnelles ».
Il a également formé le vœu que cette rencontre puisse être « une véritable occasion de fonder une relation d’échange et de coopération encadrée et durable entre la Cour constitutionnelle et ses homologues parmi les Etats amis et frères ».
Le Président Tebboune a, en outre salué, les membres, les cadres et les personnels de la Cour constitutionnelle, pour ce qu’ils ont réalisé en une seule année, estimant que leurs efforts ont permis de « donner à la Cour constitutionnelle la position que nous lui avons prévue depuis sa création dans le domaine de la justice constitutionnelle, et la consécration de l’Etat de droit et des valeurs constitutionnelles propres aux principes de notre Etat contemporain, depuis sa création par l’Emir Abdelkader et dont les racines se prolongent dans notre civilisation islamique et s’inspirent des valeurs de « justice, d’équité, de coexistence et d’acceptation de la différence que notre Prophète vertueux a diffusées après sa migration à Médine ».