ALGER- Le Gouvernement a réussi, dans le cadre de sa politique de régulation et de réduction des importations, à assainir le nombre des importateurs de marchandises destinées à la revente en l’état qui est passé de 43.000 à 13.000 importateurs, a fait savoir, lundi à Alger, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.
Présentant la Déclaration de politique générale du Gouvernement devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), le Premier ministre a indiqué que « le Gouvernement a mis en place une politique pour la régulation et la réduction des importations », relevant que cette politique s’était traduite essentiellement par « la mise en place des cartographies de la production nationale et la réorganisation de l’activité d’importation pour la revente en l’état, ce qui a permis d’assainir le nombre des importateurs, passé de 43.000 à 13.000 importateurs ».
La politique adoptée par le Gouvernement en matière de contrôle du commerce extérieur vise « la régulation et l’assainissement du marché, la protection du produit national et local ainsi que le marché national contre l’inflation importée et les tentatives de transfert illicite des devises à travers la surfacturation et la submersion du marché par des produits inutiles pour l’économie nationale », a expliqué le Premier ministre.
Le Gouvernement a recouru, dans ce cadre, à « des mesures pour protéger le produit national conformément aux dispositions législatives et réglementaires, à travers la spécialisation des importateurs, les licences automatiques et le système du code à barres », a poursuivi M. Benabderrahmane.
Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que le Gouvernement œuvrait à encourager les exportations hors hydrocarbures et à accompagner les exportateurs en leur offrant un appui nécessaire pour améliorer leur compétitivité, à travers notamment le remboursement d’une partie des frais de transport et de participation aux salons organisés à l’étranger.
Un total de 1216 dossiers contenant 8.522 factures ont été traités en 2020 et 2021, en sus de l’accompagnement des entreprises dans le processus de certification de leurs produits par des laboratoires spécialisés, a-t-il ajouté.
La simplification des procédures d’exportation a permis d’enregistrer 1.537 nouveaux exportateurs, ce qui a conduit à l’augmentation du nombre des véritables exportateurs, a souligné M. Benabderrahmane.
Il a été procédé, à cet égard, à la réactivation et la création de 37 conseils d’hommes d’affaires avec différents pays partenaires, faisant état d’un travail en cours pour la création avant fin 2022 de 20 conseils d’hommes d’affaires, et de 40 autres conseils d’hommes d’affaires avant fin 2023, pour atteindre un nombre global de 97 conseils.
Concernant les opérations de régulation du marché intérieur, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement « a effectué plusieurs opérations visant la lutte contre le commerce informel, l’assainissement du marché et la moralisation de l’acte de commerce à travers l’éradication de plus de 1000 espaces informels, l’intégration dans le tissu commercial légal de 28.000 intervenants sur un total de 47.960 recensés et l’ouverture de 12 nouveaux marchés de gros et de détail, 7 autres marchés étant en cours de réalisation ».
Le Gouvernement a également « mis en place un système de gestion et de suivi de l’approvisionnement en produits de large consommation par la création de la plateforme de distribution et celle des entrepôts de stockage », a renchéri le Premier ministre.
S’agissant de la modernisation et du renforcement de l’outil de contrôle, M. Benabderrahmane a confirmé « la finalisation de l’opération relative au registre de commerce électronique (RCE) dont le nombre a atteint 1,6 million détenteurs de RCE sur un total de 2,2 millions de registre de commerce, soit 71 % ».
Il s’agit également de la réalisation de plus de 61.000 interventions dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite et le parachèvement de 45 enquêtes économiques spécifiques portant sur l’encadrement des activités commerciales sensibles visant notamment, la lutte contre les pratiques commerciales illicites, a fait savoir le Premier ministre.