ALGER- La présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mousserati a affirmé, dimanche à Alger, que la stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption sera mise en oeuvre à partir de l’année prochaine.
Supervisant une session de formation sur l’adoption et l’adaptation du modèle sud coréen relatif à l’évaluation des efforts de lutte contre la corruption, Mme Mousserati a précisé que cette stratégie « aura un impact positif sur la réalisation du développement durable reposant sur les politiques publiques prenant en compte la qualité et la haute performance de l’économie nationale, socialement équitable et écologiquement acceptable ».
Selon la responsable, la stratégie fait partie « de l’opération globale de mise en oeuvre et de suivi des procédures de renforcement de la transparence, de l’intégrité et de la lutte contre la corruption aussi bien au niveau des institutions publiques et privées qu’au niveau de la société avec l’association de la société civile ».
La Constitution du premier novembre 2020 a renforcé le système juridique et institutionnel relatif à la transparence, à la prévention et à la lutte contre la corruption à travers la promotion de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption d’institution consultative au rang des institutions de contrôle en lui conférant de larges prérogatives, a-t-elle rappelé.
Plus explicite, elle a passé en revue « les missions confiées à la Haute Autorité, notamment en matière de collecte, de centralisation et de diffusion de toute éventuelle information ou recommandation susceptible d’aider les administrations publiques ou toute personne physique ou morale à prévenir ou à dénoncer les actes de corruption, outre la réception des déclarations de biens, leur traitement et leur contrôle ».
Par ailleurs, Mme Mousserati a affirmé que l’organisation de la session de formation s’inscrivait dans le cadre du « développement de la coopération avec les instances et les organisations régionales et internationales compétentes en matière de prévention et de lutte contre la corruption, le but étant d’adopter les modèles réussis et les meilleures pratiques en mesure d’apporter une valeur ajoutée ».
Pour ce faire, « la Haute Autorité a répondu favorablement à l’appel du Centre de politiques publiques du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Séoul en 2020, portant adoption de l’outil d’évaluation anti-corruption mis en place par la Commission pour la lutte contre la corruption et les droits civils de la Corée du sud ».
La Haute Autorité « a mis en place un plan d’action, en coordination avec le PNUD, prévoyant trois phases pour le classement de 6 opérations consécutives depuis octobre 2021, avant la phase d’exécution prévue durant le troisième trimestre de 2023 », a-t-elle expliqué.
Le modèle adopté lors de cette session de formation permet de « mesurer les indicateurs des objectifs du programme de prévention et de lutte contre la corruption au sein des institutions publiques, en adoptant une méthodologie simplifiée d’analyse quantitative et qualitative » et de « mettre en place un système de suivi et d’évaluation des mesures de lutte contre la corruption en Algérie », a-t-elle précisé.
L’adoption et l’adaptation de ce modèle à la spécificité organisationnelle et institutionnelle nationale auront un impact positif en facilitant le processus de suivi et de mise en œuvre de la stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et permettront à la haute autorité de mieux cibler les foyers potentiels de corruption et de les éliminer (…), a-t-elle dit.
« Ce modèle encourage également les institutions publiques à déployer des efforts volontaires pour lutter contre la corruption et améliorer l’efficacité des dispositions sur la base des résultats de l’évaluation », ajoute Mme Mousserati.
Pour sa part, la représentante du PNUD en Algérie, Blerta Aliko a exprimé « sa disposition » à accompagner l’Algérie dans le domaine technique, à développer les savoir-faire, à renforcer les capacités et à mettre en œuvre les partenariats qui s’inscrivent dans le cadre de la promotion de la transparence ainsi que la prévention et la lutte contre la corruption.