ALGER – Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga a affirmé, samedi à Alger, que la femme algérienne qui occupe « une place prépondérante à tous les échelons, a franchi de grands pas pour s’imposer dans divers domaines ».
S’exprimant à la conférence internationale sur « le militantisme de la femme algérienne: de la guerre de libération au processus d’édification », dont l’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal, M. Rebiga a déclaré que la femme algérienne, après 60 ans d’indépendance, « occupe une place prépondérante à tous les échelons, économique, social, politique, culturel et scientifique ».
La femme algérienne a eu « un rôle pionnier et actif aux côtés de l’homme aux différentes étapes décisives de notre histoire », a-t-il soutenu.
Se disant convaincu que la femme algérienne « a joué un rôle axial dans la renaissance des communautés, ancienne et nouvelle, à travers lequel elle a démontré sa capacité d’opérer un changement positif dans ces communautés », le ministre a souligné que « la présence remarquable de la femme dans différents domaines de la vie et sa détermination à soutenir l’homme en étant à ses côtés, sont la preuve qu’elle est un élément essentiel dans le processus du changement de la société ».
« Etant un bon exemple d’engagement et d’héroïsme pour la défense des valeurs et des bonnes mœurs dans notre société et un modèle honorable dans le combat et le sacrifice pour la dignité et la souveraineté de la patrie, la femme algérienne a accompagné le processus d’édification post-indépendance et s’est engagée dans divers domaines en tant qu’acteur dans le projet du développement », a-t-il affirmé.
Evoquant les sacrifices de la femme algérienne lors de la révolution de libération, M. Rebiga a salué la présence d’un groupe de moudjahidate dont Djamila Boupacha, qu’il l’a qualifiée de « moudjahida symbole et une source d’inspiration pour le célèbre peintre Picasso et pour toutes les femmes libres dans le monde, qui a côtoyé Djamila Bouhired et de nombreuses moudjahidate et femmes martyres de l’Algérie, à l’instar de Hassiba Ben Bouali, Malika Gaïd, Meriem Bouatoura, Ourida Medad, Zoubida Ould Kablia, Fadila et Meriem Saadane, Chaïb Dzaïr, Zoulikha Adi et autres, étant les symboles de la lutte et icônes de la libération dans le monde ».
Lire aussi: L’importance qu’accorde le Président Tebboune à la femme soulignée
Le ministre des Moudjahidine a tenu à rappeler à cette occasion que le Président Teboune avait « exprimé sa reconnaissance pour le rôle éminent de la femme algérienne et ses nobles missions à travers les différentes étapes de l’histoire de notre pays, une histoire riche en hauts faits et en symboles gravés dans la mémoire nationale ».
Pour sa part, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, a estimé que la conférence se veut « une reconnaissance du combat et des sacrifices de la femme algérienne, et à travers elle, de toutes les femmes du monde qui ont participé à libération de leurs peuples et à l’édification de leur pays ».
« Nous œuvrons à ériger cette conférence en tribune pour la cohésion fraternelle et le rapprochement international, en évoquant la lutte et le combat des femmes à travers le monde », a-t-elle souligné.
L’ambassadrice et secrétaire générale adjointe à la Ligue arabe, Haifa Abu Ghazaleh, a mis en avant le rôle de la femme algérienne, étant « un modèle honorable de lutte de la femme arabe pour la libération de sa patrie qui a participé activement à la révolution de libération ».
Par ailleurs, la diplomate a saisi cette occasion pour exprimer l’enthousiasme de la Ligue arabe pour le prochain sommet arabe prévu à Alger, souhaitant que ce sommet soit sanctionné par « l’adoption d’un document important sur la femme arabe qui fera l’office d’un programme de développement au profit de la femme dans la région arabe pour les cinq prochaines années ».
A cette occasion, elle s’est dite « confiante quant au soutien de l’Algérie à tout ce qui est de nature à promouvoir la condition de la femme dans le cadre de la réalisation d’un développement durable et global au sens large du terme ».
Pour rappel, les travaux de la conférence devront se poursuivre à travers l’organisation de sessions plénières sur « la lutte de la femme arabe: la femme algérienne comme modèle », et les politiques d’autonomisation de la femme dans différents domaines ».