60e anniversaire de l’indépendance: retour en force de la diplomatie algérienne pour le soutien des causes justes

60e anniversaire de l'indépendance: retour en force de la diplomatie algérienne pour le soutien des causes justes

ALGER- L’Algérie, fidèle à ses principes et à sa politique de non-ingérence dans les affaires internes des pays et de règlement pacifique des conflits, et ce depuis le recouvrement de la souveraineté nationale le 5 juillet 1962, a enregistré un retour en force sur la scène internationale lors des deux dernières années, à travers ses positions soutenant les causes justes et sa participation active dans la résolution des crises régionales et continentales.

Depuis le couronnement de sa Révolution par le recouvrement de la totalité de la souveraineté nationale il y a 60 ans, l’Algérie, à travers une diplomatie forte et engagée, s’est imposée comme une voix crédible, écoutée et recherchée sur la scène internationale et n’a jamais cessé de développer ses actions en faveur de la paix et la libération des peuples colonisés.

Admise au sein de l’ONU en octobre 1962, l’Algérie s’est engagée à œuvrer pour une coopération pacifique entre tous les pays sur la base du respect mutuel.

Elle a noué des relations diplomatiques avec presque tous les pays du monde et sa contribution n’a jamais fait défaut lorsqu’il s’est agi surtout de faire face à des situations complexes qui requéraient à la fois courage et discernement.

L’Algérie était qualifiée, dans les années 1960-1970, de « Mecque des révolutionnaires » pour son soutien indéfectible et inconditionnel aux causes justes, un principe qu’elle puise dans la +Déclaration du 1er-Novembre-1954+ proclamant la guerre contre l’occupant français, qui prévoit « la libération et l’autodétermination des peuples » ainsi que « l’indépendance totale et l’unité nationale ».

L’appui total que l’Algérie accorde depuis 1962 aux causes justes et mouvements de libération des pays colonisés est un élément permanent de son action sur le plan international. Et c’est également grâce au mouvement de décolonisation, notamment en Algérie, que l’Assemblée générale de l’ONU avait consacré le droit des peuples colonisés à l’indépendance.

De plus, la diplomatie algérienne s’est distinguée à travers l’Histoire par la constance de ses positions et la performance de ses actions, ce qui lui a conféré un rôle de premier rang dans la résolution des crises et conflits internationaux et régionaux, en s’appuyant sur un nombre de fondements et principes qui constituent sa doctrine, comme la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, faisant ainsi de l’Algérie un vecteur de paix et de stabilité.

Et c’est ainsi que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réuni le 5 juillet à Alger, le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismaïl Haniyeh, en marge de leur participation aux festivités marquant le 60e anniversaire de l’indépendance, dans une rencontre historique intervenant après un froid de plusieurs années.

Une initiative s’inscrivant dans le cadre de la position constante et honorable de l’Algérie qui n’a eu de cesse de soutenir la juste cause palestinienne.

Toujours à travers une intense activité diplomatique, l’Algérie a, dès le déclenchement de la crise libyenne en 2011, appelé au dialogue, rejeté l’intervention étrangère dans ce pays avec lequel elle partage une longue frontière et surtout mis en garde contre le risque d’extension du conflit à toute la région sahélienne.

Et concernant la crise au Yémen, l’Algérie s’est fait un devoir d’appeler au dialogue entre les parties yéménites tout en rappelant les principes de sa politique étrangère, fondée sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le refus de l’intervention étrangère dans les conflits internes.   

L’Algérie a appliqué la même doctrine diplomatique au vieux conflit malien, jusqu’à parvenir, en mars 2015, à un « accord historique » entre les différentes parties en conflit dans cet autre pays frontalier.

A ses frontières encore, au Sahara occidental, l’Algérie a toujours favorisé la voix pacifique du dialogue entre les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies.

La guerre Irak-Iran (1980-1988) a poussé l’Algérie à s’y investir pour la paix au point de perdre, dans le crash d’un avion au-dessus de cette région, plusieurs de ses enfants martyrs, dont son ministre des Affaires étrangères Mohamed-Seddik Benyahia, qui conduisait une délégation d’une dizaine de membres pour une mission de bons offices entre les deux belligérants.

La libération en 1980 de 52 otages américains, détenus pendant plus d’un an à Téhéran, grâce à une médiation algérienne, suivie des accords d’Alger entre les Etats-Unis et l’Iran sur cette affaire, était symbolique du rôle présent et à venir de l’Algérie dans ce long conflit armé.

L’action diplomatique de l’Algérie, basée en définitive sur une culture interne de paix et de réconciliation, s’était exprimée aussi dans le conflit territorial entre l’Erythrée et l’Ethiopie, en contribuant à la conclusion de l’accord de paix entre ces deux pays en 2000.

 

La diplomatie algérienne, clé de voûte de la nouvelle Algérie

 

Passée par une période de léthargie, la diplomatie de la nouvelle Algérie a poursuivi son rôle de médiation, notamment en 2021 à travers son redéploiement sur les plans africain et arabe pour contribuer à la résolution de plusieurs crises, notamment en Libye et au Mali.

Le retour de la diplomatie algérienne au premier plan s’est imposé comme une réalité incontestable, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

Prenant le cas du dossier libyen, la diplomatie algérienne a, maintes fois, réitéré sa position en faveur d’un règlement politique de la crise dans ce pays voisin, à travers un dialogue libo-libyen et son refus de toute ingérence étrangère. Et au Mali, où elle joue le rôle de chef de file de la médiation internationale, l’Algérie n’a eu de cesse d’appeler à l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du Processus d’Alger (conclu en 2015), en vue de la stabilisation durable du pays.

L’Algérie contribue, en outre, à l’effort collectif visant à régler le différend opposant l’Egypte et le Soudan à l’Ethiopie au sujet du barrage de la Renaissance construit par Addis-Abeba sur le Nil bleu.

Outre son rôle dans les médiations, la nouvelle politique adoptée par la diplomatie algérienne s’inscrit en droite ligne des priorités identifiées par le Plan d’action du Gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République. Dans ce contexte, M. Tebboune a décidé de la création de sept postes d’Envoyés spéciaux, chargés de conduire l’action internationale de l’Algérie sur sept axes d’efforts essentiels reflétant ses intérêts et priorités.

Il s’agit de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, des questions de sécurité internationale, des questions africaines, en particulier de la géostratégie de l’espace sahélo-saharien et de la présidence du Comité de suivi de l’application de l’accord d’Alger sur la paix et la réconciliation au Mali, la communauté nationale établie à l’étranger, la diplomatie économique, les pays arabes et les grands partenariats internationaux.

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